Les lois congolaises n’excluent pas la participation de la femme à la vie politique. Plutôt elle la favorise de part et d’autre. Pourtant les différentes cultures des communautés locales, imposent une restriction dans la démarche de la femme au sein de la carrière politique.
Cependant, les femmes ont aussi une place dans la politique, et peuvent également se distinguer pour bâtir un Congo meilleur. Cette pensée est approuvée par madame Gracias Kibanja Coordinatrice de Human for Action Humanity, une organisation des jeunes femmes basées dans la ville de Goma en province du nord kivu, dans l’Est de la République Démocratique du Congo. C’était lors d’une interview faite avec la radio Beroya Fm ce lundi 20 mai 2024.
La politique étant considérée comme travail en plein temps, elle a plusieurs préoccupations qui l’entourent et se laisse influencer par certains traits notamment: trop réfléchir, voyager régulièrement, avoir des entretiens permanants avec différentes personnalités et autres occupations relatives à la profession politique. Ce qui ne permet malheureusement pas à la plupart de femmes au foyer, d’œuvrer dans ce domaine, suite aux contraintes de leurs maris qui n’arrivent pas à supporter ce mode de vie.
La conception africaine, attribue à la femme plusieurs tâches telles que s’occuper de la famille, bercer les enfants, faire le champ…, une opinion piétinée par madame Gracias Kibanja qui pour elle, il n’ya pas de métier réservé aux hommes et qui ne peut pas être exécuté par les femmes à l’occurrence la politique.
“Le foyer ne peut être un frein pour la femme, enfin qu’elle ne puisse participer aussi à la politique du pays, pour preuve, il y’a plusieurs femmes qui sont mères des enfants, mais qui ont été candidates, et aujourd’hui certaines sont des députées au niveau national , provincial et même d’autres qui sont conseillères au niveau municipal, et cela n’empêche pas qu’elles puissent participer à leur vie familiale.” tels sont les dire de Gracias Kibanja.
Selon cette dame visionnaire, les femmes doivent prendre en considération leurs compétences sociales , naturelles et culturelles et les mettre en œuvre, puisque la politique en soi n’est pas un métier extraordinaire, qui peut empêcher une femme à bien gérer son foyer.
“Pour les femmes qui continuent à penser que s’engager dans la politique peut être un obstacle pour leur vie familiale, c’est se retarder et n’est pas prendre conscience qu’elles ont aussi une place considérable dans la vie politique, doivent arrêter ça,“ ajoute cette femme active dans la société-civile qui s’engage dans la lutte contre la marginalisation de la femme.
Par la suite, elle demande aux hommes de se sentir fier de leurs femmes non seulement politiciennes , mais aussi ces grandes dames qui se donnent pour le changement du pays, surtout celles patriotes congolaises qui ont l’objectif de changer la donne de cette nation.
Il sied de noter qu’au stade actuel, plusieurs femmes œuvrent dans la politique et sont femmes du foyer, comme la première ministre de la République démocratique du Congo, madame Judith Suminwa et d’autres femmes politiciennes reconnues, ce qui justifie selon notre source que, la politique n’abuse pas de la vie familiale des femmes y engagées.
Espérance Byamungu à Goma.