Les infrastructures routières de Goma, en particulier dans certains quartiers de la ville, subissent une dégradation rapide pendant la saison des pluies, mettant ainsi la population en danger. Afin de comprendre les causes de cette situation, Beroyafm.net a rencontré un expert en construction, l’ingénieur Michel Kikuni, qui a expliqué que cette détérioration résulte principalement d’une construction précipitée et mal planifiée, qui ne respecte pas les normes essentielles pour la réalisation de routes durables.
Selon l’IR Michel Kikuni, les voiries urbaines de Goma ont été réalisées dans des conditions d’urgence, sans une étude approfondie préalable. Cette précipitation dans les travaux a conduit à une infrastructure de mauvaise qualité, sujette à des détériorations fréquentes, notamment en période pluvieuse. L’expert suggère qu’il est impératif de revenir sur ces constructions mal faites et de refaire les routes dans les zones les plus touchées par le délabrement.
Pour résoudre durablement cette problématique, l’ingénieur Kikuni recommande aux autorités de la ville de Goma de nouer des partenariats avec des entreprises responsables. Avant toute construction, il est crucial de mener des études approfondies afin de concevoir des routes répondant aux besoins spécifiques de la population et aux normes de durabilité. Il insiste également sur la nécessité de mettre en place une équipe technique dédiée, chargée de surveiller et d’évaluer en continu l’état des infrastructures routières, tant celles déjà construites que celles en cours de réalisation.
Enfin, pour garantir la longévité des voies routières, l’expert souligne l’importance de revoir le système de drainage des eaux. La construction de caniveaux efficaces et l’installation d’une équipe technique bien formée et équipée permettront de prévenir les dégâts liés à une mauvaise gestion des eaux pluviales. L’ingénieur Michel Kikuni conseille ainsi aux autorités de Goma de prendre en compte ces recommandations afin d’améliorer la qualité des infrastructures routières et d’assurer leur pérennité.
Emmanuel Kasereka