Après plus d’une semaine de contrôle des rebelles du M23 sur certaines localités du territoire de Walikale, les voix s’élèvent dans la classe socio-politique du Nord-Kivu pour dénoncer cette crise sécuritaire. Parmi elles, celle du député provincial élu de Walikale, Bikoy Bukongo Maurice.
Dans une intervention diffusée sur Radio Okapi le 30 octobre 2024 et soumise à Beroya Fm, ce député provincial membre du parti politique UDPS/Tshisekedi, a alerté sur la situation précaire causée par la présence du M23 au Nord-Kivu et plus particulièrement dans le territoire de Walikale. Ému, il a exprimé son inquiétude face à cette occupation rebelle, soulignant la beauté géographique de Walikale, un carrefour reliant le Nord-Kivu à d’autres provinces comme le Sud-Kivu, la Tshopo et Maniema.
« Vous savez, Walikale est le territoire le plus vaste de la province du Nord-Kivu. Le plus riche en minerais, en eau, en forêt, mais le plus enclavé de la province. Je sais que Walikale est la porte d’entrée de toutes les autres provinces. Alors, la présence du M23 sur l’axe Pinga nous choque, étant donné que nous sommes des patriotes, » a déclaré Bikoy Bukongo Maurice.
Il s’indigne de l’audace des rebelles du M23 qui cherchent à conquérir d’autres entités. Sa voix résonne comme une alarme pour la stabilité des institutions de la République démocratique du Congo, menacées par ces hors-la-loi.
Maurice appelle les communautés locales, notamment les Banyanga, Kusu, Bakano, Bakumu, Batembo et Bakumbule, à s’unir face à cette menace. Il exhorte également les jeunes résistants de l’autodéfense, dits Wazalendu, à s’engager contre ces agressions et à recourir à leurs forces traditionnelles.
« L’ennemi commun est connu, c’est le M23. Mettons toute notre intelligence ensemble, utilisons nos énergies coutumières, tous les pièges, toutes les armes traditionnelles. Mettons-nous ensemble parce que la situation est très grave, » a-t-il insisté.
Bikoy Bukongo Maurice rappelle également au gouvernement congolais ses responsabilités et lui demande de se concentrer sur l’agression rwandaise qui rend la vie des habitants chaotique. Il souligne la nécessité pour l’État d’apporter une assistance humanitaire aux déplacés de guerre, fuyant leurs milieux habituels par crainte pour leur sécurité.
Kaleru Samuel, Goma