La jeunesse congolaise est appelée à agir dès maintenant pour lutter contre le changement climatique. Ceci constituerait une pression sur les partenaires internationaux pour débloquer des fonds permettant de relancer d’autres secteurs vitaux du pays. C’est l’exhortation de Monsieur John Katikomo, jeune activiste pro-climat, lors d’une séance de réflexion tenue ce mercredi 4 octobre 2023 avec des étudiants de l’ULPGL à Goma sur le climat. Cette rencontre, ayant pour thème « Financement et actions climatiques », visait à sensibiliser les étudiants sur les enjeux du Congo et de l’Afrique, deux mois avant la COP28.

Monsieur Katikomo, qui a récemment participé au sommet africain sur le climat à Nairobi, au Kenya, a révélé qu’une banque serait créée par l’Union africaine d’ici la fin de cette année pour soutenir la jeunesse panafricaine dans la lutte contre le changement climatique. Il a souligné le manque d’implication de la jeunesse congolaise dans les actions climatiques, en comparaison avec d’autres pays comme le Nigeria qui avait plus de 1000 délégués lors du sommet africain sur le climat, alors que la RDC, se présentant comme un pays solution, n’avait que 20 délégués jeunesse. Il a appelé la jeunesse à s’impliquer non seulement dans les sommets et conférences, mais aussi à agir au niveau local.

Les participants à la séance se sont dits satisfaits de la rencontre, affirmant avoir acquis des connaissances solides. Monsieur Vital, de la faculté de l’environnement à l’ULPGL, a partagé ses sentiments :

« Ce qui est important dans ces réunions, c’est que nous avons compris que le changement climatique a des effets néfastes sur l’environnement et qu’il faut agir pour limiter ces dégâts. »

Madame Valérie, étudiante en médecine à l’ULPGL, a souligné l’importance des discussions : « Dans l’exposé, nous avons parlé du changement climatique, en particulier du CO2, qui est le plus grand pollueur. On nous a parlé des moyens d’adaptation et d’atténuation pour rendre notre monde meilleur. »

Monsieur Darcin Basirwa, membre de l’ASBL Save My World, a rappelé que les recommandations faites par les étudiants lors de cette réunion seront transmises lors des prochaines négociations sur le climat à Dubaï, du 30 novembre au 12 décembre prochain. Plus de 70 000 délégués du monde entier sont attendus lors de cette vingt-huitième conférence des parties. Des discussions qui, selon plusieurs observateurs, ne seront pas faciles. Après le sommet africain sur le climat, plusieurs pays africains réclameront une justice climatique lors de ces négociations.

Prosper Heri Ngorora