Lors de la défense de son travail de fin de cycle à l’Université Catholique la Sapientia de Goma le jeudi 26 septembre 2024, Sosthene Baeni, étudiant en sciences agronomiques et environnement mention de production végétale, a présenté des recherches novatrices sur la lutte contre le mildiou de la pomme de terre, causé par le phytopathogène « Phytophthora infestans« . Cette maladie est connue pour ses conséquences désastreuses tant sur le plan agronomique que sanitaire.
1. Conséquences agronomiques et sanitaires du mildiou
Le mildiou de pomme de terre est l’une des maladies les plus destructrices pour cette culture en raison de sa capacité à provoquer des pertes de rendement significatives. Les plants infectés montrent un flétrissement, une décoloration et, dans les cas extrêmes, la destruction totale de la récolte. Sur le plan sanitaire, la consommation de pommes de terre contaminées peut entraîner des effets indésirables pour la santé, notamment en raison de la présence de résidus de fongicides dans les tubercules.
2. Impacts des fongicides de synthèse
Dans son travail, Sosthene Baeni prouve que l’utilisation de fongicides de synthèse dans la lutte contre le mildiou engendre des conséquences environnementales et sanitaires préoccupantes. Ces produits chimiques polluent les sols et les eaux, perturbant les écosystèmes locaux. De plus, il indique que l’exposition prolongée aux fongicides est liée à des maladies chroniques chez l’homme, telles que des troubles hormonaux et des cancers. Ces impacts ont conduit à un intérêt croissant pour les méthodes de lutte biologique, qui respectent l’environnement et la santé humaine.
3. Efficacité du biofongicide à base d’ail et de citron
L’étude de Sosthene Bagheni effectué dans le laboratoire de l’UCS/Goma son université, a développé un biofongicide à base d’extraits d’ail et de citron, comparé in vitro au fongicide synthétique Dithane M45. Les résultats montrent que le biofongicide est tout aussi efficace pour lutter contre « Phytophthora infestans« . Cette découverte a des implications majeures pour les pratiques agricoles durables, car elle offre une alternative respectueuse de l’environnement qui ne compromet pas la santé des consommateurs. En adoptant de telles solutions, l’agriculture pourrait devenir plus durable et moins dépendante de produits chimiques nocifs, a-t-il laissé entendre devant Beroya Fm.
La recherche de Sosthene Baeni représente une avancée significative dans la lutte contre le mildiou de la pomme de terre. En développant des méthodes biologiques de contrôle, il ouvre la voie à une agriculture plus durable, bénéfique à la fois pour l’environnement et la santé des consommateurs. Les résultats de son étude devraient encourager les agriculteurs à adopter des pratiques respectueuses de la santé et de la biodiversité.
Kaleru Samuel/Goma