La Convention pour le Respect des Droits Humains (CRDH) de Mambasa a révélé un bilan dramatique des violences menées par les rebelles ADF et leurs alliés dans la chefferie de Babila Babombi, située dans le territoire de Mambasa en Ituri, depuis le 3 janvier 2024.
Dans un rapport publié ce lundi 18 novembre 2024, l’organisation fait état de 322 civils tués, dont 91 femmes, et souligne que ces attaques ont également entraîné la disparition de 96 personnes. Les violences ont détruit 33 maisons et 9 motos, et plus de 20 chèvres ont été volées. Six personnes ont été blessées et 51 villages ont été abandonnés par leurs habitants. Ce bilan tragique représente une moyenne mensuelle de 29 morts et 8 disparitions.
La CRDH révèle également que les rebelles ADF semblent avoir établi un nouveau bastion dans le groupement de Bakaheku, une situation qui aggrave encore la menace pour la population locale.
Rams Malikidogo, secrétaire territorial de l’organisation, a déclaré :
« Depuis le 3 janvier 2024, le nombre de personnes tuées dans les attaques menées par les présumés ADF dans la chefferie de Babila Babombi est passé de 250 à 322. Nos données montrent clairement que 322 personnes ont été tuées par ces rebelles. »
Face à cette situation désastreuse, la CRDH Mambasa appelle à une réponse urgente des autorités compétentes et formule plusieurs recommandations : intensifier les opérations conjointes entre les FARDC et l’UPDF pour stopper ces violences, apporter un soutien humanitaire aux populations affectées, et mettre en place un accompagnement psychologique pour les victimes, notamment les enfants orphelins, afin de réduire les traumatismes.
Ce rapport met en lumière l’urgence de la situation et appelle à une intervention rapide pour endiguer la souffrance des civils pris dans ce conflit.
Gloire Tsongo