Le mercredi 7 août 2024, le bureau provincial du Mouvement Rasta Ouran à Goma, situé en commune de Karisimbi, quartier Kasika, a été le théâtre d’un événement significatif pour le mouvement. En présence du président du mouvement, Mulwahali Chaniko Thathakulu wa Thathakulu, et du président provincial récemment investi, les 11 lauréats ont défendu avec passion leurs travaux de fin du premier séminaire sur l’idéologie Rasta Ouran.
Les sujets abordés étaient variés et profondément enracinés dans la culture et la philosophie africaines. Parmi les thèmes discutés, on a par exemple l’humilité comme clé de la sagesse dans la tradition africaine, la représentation de la femme comme « reine » dans le contexte africain (« O’Mughole ») chez certaines tribus comme les Nande où toute femme mariée était considérée comme une reine par excellence au regard de sa considération de gardienne de la famille, pasteure, infirmière de cette dernière; ainsi que le chanvre, exploré à la fois pour ses aspects textiles c’est-à-dire la fabrication des habits et médicaux pour son efficacité dans le traitement des maladies humaines et la stigmatisation qu’il a subie de la part des impérialistes cherchant à diaboliser cette plante d’origine africaine qui pourtant porte une valeur exceptionnelle pour la survie humaine, ont révélé ces finalistes du premier séminaire.
Les participants ont également exploré le charisme au sein du mouvement Rasta Ouran, qui explique un don innée destiné à rendre loyalement service à l’humanité à travers plusieurs domaines de la vie tels que l’art, la coutume, la pêche, l’agriculture, l’élevage, la médecine, la guerre. Ils ont également exposé sur l’influence de figures emblématiques telles que Black Moses Markis Mosay Guervey dans le panafricanisme envue de montrer aux spectateurs, l’origine du mouvement RASTA OURAN et l’idéologie qui l’anime à ces jours. Le jury, dirigé par le président Mulwahali Chaniko Thathakulu wa Thathakulu, a décerné des certificats et des bulletins et cartes de membre attestant des compétences acquises par les lauréats, qui ont apposé leur signature en prêtant le serment: « Je m’engage à ne jamais trahir l’OURAN, car ce-lui qui trahira l’OURAN sera tué par le feu de Jah ».
L’événement a été marqué par un grand enthousiasme de la part des participants, qui ont été impressionnés par les arguments valorisant les traditions africaines et appelant à une prise de conscience collective sur l’identité raciale des Noirs. La journée s’est conclue par des festivités traditionnelles et des danses, ajoutant une touche culturelle à cette célébration intellectuelle.
Le Mouvement Rasta Ouran en profite pour lancer un appel à tous les hommes d’origine africaine, les invitant à embrasser son idéologie pour atteindre la liberté totale du peuple noir. En affirmant que la force du Jah, le créateur, peut surmonter toutes les adversités, le mouvement réaffirme son engagement envers la libération et l’émancipation de l’homme noir.
Kaleru Samuel