Le mercredi 18 septembre 2024, le tribunal militaire de garnison de Goma a rendu son verdict dans l’affaire très médiatisée de l’assassinat de Norbert, un élève tué dans le groupement Buvira, situé dans le territoire de Nyiragongo. Le colonel Muzalendu Bakambwe Bosco, alias Ramsi, surnommé « Maraso », a été acquitté, suscitant l’indignation parmi une grande partie de la population locale.
Muzalendu, un personnage controversé dans la région, a été blanchi malgré les accusations qui pesaient sur lui. En revanche, son garde du corps, David Bihoniki, a été condamné à la peine de mort pour assassinat, ainsi que pour double tentative de meurtre. En outre, il devra purger une peine de 10 ans de prison pour dissipation des munitions et verser une amende de 5 millions de dollars, considérée comme réparation à l’État congolais.
Les deux armes AK-47 présentées comme pièces à conviction ont été saisies par le tribunal, mais leur impact sur le jugement n’a pas suffi à garantir une justice perçue comme équitable pour la majorité des habitants de la place. Le mécontentement grandissant dans les villages de Buvira et Kibati illustre les craintes d’une population face à l’impunité et à la protection dont bénéficieraient certains individus dans la région. Le terme « Maraso », signifiant « le sang », résonne comme un symbole de peur et de méfiance envers les autorités, révèle l’opinion populaire locale.
Le verdict a été accueilli avec scepticisme, nombre de citoyens dénonçant une justice biaisée pourtant avec des dispositions légales semblant éclairer les décisions judiciaires au cours du procés, renseignent certains autres ayant assisté audit jugement. L’affaire soulève des questions pertinentes sur l’équité du système judiciaire et la sécurité des citoyens face à la violence endémique qui sévit ce dernier temps dans la région. Les conséquences de ce jugement sur la confiance de la population envers la justice demeurent à surveiller de près.
La rédaction