Réagissant au récent rapport des experts de l’ONU sur la présence présumée de l’armée ougandaise UPDF aux côtés des rebelles du M23 dans l’est de la RDC, la société civile du secteur Ruwenzori à Béni ne confirme ni n’infirme ces allégations.
Le président de cette organisation, Monsieur Riccardo Rupande, souligne que dans cette région frontalière avec l’Ouganda, les forces armées ougandaises combattent aux côtés des FARDC depuis près de deux ans contre les groupes terroristes ADF/MTM-ISCAP.
Riccardo Rupande estime que le rapport des experts de l’ONU n’est pas absolu et appelle à une expertise indépendante pour confirmer ou infirmer ces accusations portées contre l’armée ougandaise de Museveni Yoweri Kaguta.
« Chacun peut prétendre être expert, donc il est nécessaire de vérifier ces affirmations avant de les accepter comme vraies ou fausses », déclare-t-il.
Il exhorte également à la prudence dans ce dossier sensible, susceptible de créer des tensions entre les deux pays voisins. Le président de la société civile exprime des doutes quant à la partialité des experts cités, rappelant que même le soutien des UPDF aux forces congolaises n’a pas été bien accueilli par les États-Unis.
Riccardo Rupande suggère que ce rapport pourrait être une tentative pour miner le moral des militaires ougandais engagés dans des opérations conjointes qui ont déjà montré des résultats tangibles sur le terrain. Il refuse de voir interrompues les opérations conjointes FARDC-UPDF, soulignant leur effet bénéfique sur la sécurité locale, notamment dans le secteur Ruwenzori où la population reprend progressivement ses activités après des années marquées par l’insécurité causée par les ADF/MTM.
En fin, les opérations conjointes ont apporté un certain calme dans de nombreuses zones auparavant désertées par leurs habitants à cause des atrocités des ADF/MTM, comme en témoigne le retour massif des populations dans le secteur Ruwenzori.
Kwavingston le nègre