Deux personnes ont été tuées par balles dans la nuit du jeudi au vendredi 19 février 2024, dans le quartier de Mugunga, situé dans la commune de Karisimbi ici à Goma.

Nos sources révèlent que parmi les victimes se trouvent un certain Sibomana, âgé d’une trentaine d’années, et un autre jeune garçon, apparemment sans lien avec le crime.

Il est difficile, pour l’instant, de déterminer l’identité des auteurs de ces actes, selon Cristian Kalamo, responsable de la société civile dans le quartier de Karisimbi:

« Une personne a été abattue sur l’avenue Lushagala et une autre sur l’avenue C’est à Vie, dans le quartier de Mugunga. Tout cela témoigne d’une montée de l’insécurité dans notre commune de Karisimbi. Nous ne comprenons pas comment les gens peuvent passer une nuit entière sous les tirs de balles et, le matin venu, il n’y ait aucun signalement. Nous en appelons à l’autorité pour garantir à la population le droit à la paix. Notre commune compte de nombreux déplacés qui ont fui les fusillades, mais qui continuent à vivre dans la peur. Récemment, le gouverneur a publié un communiqué interdisant la possession d’armes, surtout par des personnes non contrôlées. Or, aujourd’hui, nous constatons la présence de ces personnes armées dans les bars et dans les rues de la commune de Karisimbi », déclare-t-il.

L’insécurité atteint un niveau alarmant selon la société civile ici dans la ville.

Elle pense que la prolifération des armes de guerre dans la ville est l’une des principales causes de cette situation.

Cristian Kalamo estime qu’un désarmement systématique de la population pourrait contribuer à réduire cette vague d’insécurité dans la capitale du Nord-Kivu. 

Prosper HERI NGORORA