Le conseil de la jeunesse du groupement Rusayu, en territoire de Nyiragongo, alerte sur la montée en flèche des cas d’insécurité dans leur entité depuis le début de cette année. Le président de cette structure juvénile, qui lance ce cri d’alarme, précise qu’il y a maintenant près d’une semaine que des coups de balles sont entendus chaque soir dans la contrée jusqu’aux heures matinales.
Emmanuel KANANE rapporte que ces crépitements des balles ont fait un bilan de quelques blessés auxquels les médias s’intéressent moins pourtant. Ce président des jeunes de Rusayu en explique :
« Les coups de balles crépitent dans tous les coins du groupement RUSAYU à partir de 18 heures jusqu’au matin depuis le 1er janvier jusqu’à ce jour. La population locale et les déplacés du site Rusayu un et deux commencent à se vider du milieu. Les conséquences sont celles d’un enfant qui a reçu ces balles il y a quelques jours et qui a succombé sur le champ. La nuit du samedi au dimanche, un père de cinq enfants déplacé de son État a reçu quatre balles, dont trois dans l’un de ses bras et une dans sa jambe. Il est interné à l’hôpital CBCA Ndosho. Nous souffrons beaucoup ; cette situation nous a poussés à ne plus sortir de nos maisons à partir de 17 heures. Ceux qui sont encore dehors sont obligés de se presser pour regagner leur domicile avant 19 heures. Que les autorités prennent en charge cette affaire car nous sommes victimes de la guerre du M23 et plus cette situation ».
La même source ajoute que la même situation inquiète d’autres villages voisins. N’avons pas eu la chance de joindre l’administrateur militaire du territoire de Nyiragongo pour sa version des faits.
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