Le conseiller municipal de Karisimbi, Amzati Lomami Wiston, a récemment exprimé ses préoccupations concernant le processus de désengagement de la MONUSCO (Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo). Bien que l’élu n’ait pas souhaité dévoiler publiquement sa position officielle sur la situation actuelle, il semble tacitement soutenir la présence de la MONUSCO dans la région face aux défis sécuritaires persistants.
Un plan de désengagement sans calendrier précis
Le plan de retrait de la MONUSCO, bien que mis en place, n’a jamais été accompagné d’un calendrier précis, ni d’une date exacte de retrait. Cette absence de chronogramme a soulevé de nombreuses interrogations parmi les observateurs politiques et les populations locales, en particulier dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, où la situation sécuritaire demeure volatile.
Le représentant du peuple souligne que des voix politiques au sein du gouvernement congolais avaient exprimé un souhait de voir la MONUSCO quitter le pays « d’ici décembre ». Cependant, ces déclarations semblaient contredire les accords précédemment établis entre le gouvernement et cette force internationale.
La nécessité d’une communication claire
« Tous, surtout moi je soutiens la sortie de la MONUSCO, seulement que notre gouvernement devrait nous dire la vérité », a déclaré l’élu de Karisimbi. Selon lui, l’absence de communication claire et transparente sur les véritables intentions du gouvernement congolais concernant le retrait des casques bleus génère de l’incertitude et de l’inquiétude parmi les populations locales.
Le parmentaire communal évoque également des informations selon lesquelles le processus de désengagement, sans plan de retrait détaillé, a été suspendu par les deux parties. Cette décision serait liée au rôle crucial joué par la MONUSCO dans les processus de paix, notamment à Luanda, dans le cadre des négociations entre le gouvernement et les parties concernées.
Le silence inquiétant du gouvernement
Amzati Lomami semble pointer du doigt le silence actuel des autorités congolaises face à cette situation, et appelle le gouvernement à éclairer l’opinion publique. « Il est temps d’éclairer cette population souffrante, chers autorités du pays », a insisté le conseiller municipal. Il insiste également sur le fait que les victimes de ce silence sont les citoyens innocents des régions du Kivu, pris en étau entre les forces de sécurité et les groupes armés, mais aussi les soldats de la MONUSCO qui risquent de se retrouver dans une situation de vulnérabilité croissante.
Amzati Lomami appelle donc à une plus grande transparence de la part du gouvernement congolais, afin d’éviter des dérives et des malentendus qui pourraient exacerber la situation sécuritaire déjà fragile dans l’est de la République Démocratique du Congo.
Alors que le processus de désengagement de la MONUSCO avance à petits pas, la position d’Amzati Lomami Wiston met en lumière les attentes légitimes des populations du Kivu, qui espèrent une sortie de crise claire et organisée. Le rôle de la MONUSCO dans la stabilité de la région, ainsi que la nécessité d’un plan structuré et d’une communication transparente de la part des autorités congolaises, sont des questions cruciales pour l’avenir de cette région meurtrie par des décennies de conflits.
La rédaction