Ce mercredi 11 septembre 2024, Beroya Fm a pris contact avec Claude Musavuli, un des porte-parole des résistants Wazalendo au Nord-Kivu. Ce cadre dans le rang des forces réservistes à l’Est de la République Démocratique du Congo, dénonce les violations du cessez-le-feu par les éléments M23 dans plusieurs entités des territoires de Rutshuru, Masisi et celui de Lubero.
Selon lui, malgré ces manœuvres trompeuses des M23, les Wazalendo restent vigilants et s’efforcent d’empêcher l’avancée des rebelles pour éviter qu’ils ne prennent le contrôle de nouveaux territoires. Il a également souligné le problème croissant des bandits armés à Goma et Nyiragongo qui se font passer pour des résistants Wazalendo. Claude Musavuli appelle le gouvernement et la population à collaborer pour traquer ces faux résistants. Il précise que les véritables Wazalendo sont engagés sur le terrain, notamment à Rutshuru, Masisi et ailleurs où l’insécurité est omniprésente.
D’autres sources contactées ce même mercredi 11 septembre 2024 par Beroya Fm, des affrontements ont éclaté à Munguli, une localité du groupement Bukombo en chefferie Bwito, proche de Nyanzale, dans le territoire de Rutshuru. Les mêmes sources relatent que ces affrontements ont eu des répercussions sévères sur les activités socio-économiques et scolaires de la région, entraînant un bilan encore incertain.
Les combats ont également paralysé les activités à Kinyandonyi, chef-lieu du groupement Bukoma, situé à onze kilomètres au nord-est de Kiwanja, sur la route Ishasha. Cette situation a été causée par une mésentente entre deux militaires de l’Armée Révolutionnaire Congolaise (ARC) et des éléments du M23. La dispute a dégénéré en échanges de tirs, provoquant une panique parmi les habitants et la fermeture de boutiques et autres points de vente.
Par ailleurs, l’insécurité persiste à Busenene et Kashari, où les affrontements entre les Wazalendo et les M23, survenus mardi dernier, ont conduit au pillage de biens personnels dont les deux camps seraient auteurs. Cette situation a provoqué un déplacement massif des populations vers des zones jugées plus sûres, soulignant l’urgence de trouver une solution durable pour restaurer la paix et la sécurité dans la région.
La rédaction