Cet appel a été formulé lors d’une rencontre qui a réuni différentes couches sociales ce vendredi dans la grande salle du groupement Munigi, chefferie de Bukumu, territoire de Nyiragongo.
Nombreux participants ont passé en revue la vulnérabilité à laquelle fait face la femme déplacée de guerre à la suite de l’agression du M23/RDF. Boniface Tuyisenge, un des organisateurs de l’événement, revient ici sur le bien-fondé de l’activité :
« Nous avons organisé une activité avec les femmes et les autorités pour accompagner le gouvernement dans la recherche de la paix. Nous avons parlé de la résolution 1325 qui parle de la femme, de la paix et de la sécurité. Nous avons montré que les femmes sont des actrices dans la recherche de la paix. Aujourd’hui, nous sommes en guerre. Nous avons lancé un message aux autorités et à tout le monde qui était là d’investir dans la recherche de cette paix durable. »
De sa part, Kavira Julienne, activiste des droits humains en territoire de Nyiragongo, révèle que la femme de Nyiragongo est confrontée à plusieurs difficultés, parmi lesquelles les violences sexuelles commises par des hommes armés :
« Il y a un problème de violences sexuelles qui est en recrudescence aujourd’hui suite à la concentration de la population dans les camps de déplacés. La femme qui s’occupait des travaux champêtres ne fait plus rien. En faisant des activités pour survivre, elle rencontre des hommes sans morale qui la violent. Aujourd’hui, même les mineures sont violées. »
Signalons qu’en RDC, la journée mondiale de la femme a été célébrée sous le signe du deuil, une façon de compatir avec les victimes de la guerre dans l’Est du pays.
Prosper HERI NGORORA