8 militants des mouvements citoyens et de la société civile ont été interpellés puis relâchés quelques heures plus tard ce lundi 4 mars à l’entrée de l’Office des Routes à Goma. Ils faisaient partie d’un groupe d’activistes pro-démocratie engagés dans une manifestation visant à dénoncer la crise humanitaire et sécuritaire résultant de la guerre impliquant le M23/RDF dans l’Est de la RDC. Lors de cette marche pacifique, les jeunes, partis du rond-point Mutinga en direction du gouvernorat pour déposer un mémorandum demandant des mesures visant à soulager les habitants du Nord-Kivu victimes de la guerre, ont été appréhendés. Moïse HANGI, de la Lucha, a expliqué :
« Nous avions organisé notre manifestation et saisi le maire de la ville à ce sujet, mais à notre grande surprise, la police est venue nous disperser en violation flagrante des lois de la République. Nous avons été emmenés à la mairie. Nous condamnons cette façon de faire. Nos revendications restent les mêmes : nous demandons au chef d’État de déclarer le Nord-Kivu comme une province sinistrée en raison des exactions du M23. Nous appelons les autorités à tout faire pour annuler les barrières illégales érigées dans les zones occupées par le gouvernement et à restaurer l’autorité de l’État. »
Malgré cette interpellation, une partie des manifestants a réussi à atteindre le cabinet du gouverneur et à y déposer le mémorandum.