Deux soldats sud-africains, faisant partie des troupes de la SADC, sont décédés le mercredi 17 février 2024 à Mubambiro, environ 2 kilomètres de Sake, dans le groupement Kamuronza, territoire de Masisi. Selon le communiqué de l’armée sud-africaine publié le même mercredi, ces derniers sont morts lorsqu’une bombe de mortier est tombée dans leur base vers 13h30.
Déjà, sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnes s’interrogent sur la prise en charge des frais liés à la mission de la SADC en RDC, SAMIDRC, qui soutient les efforts de Kinshasa dans la traque des groupes armés, y compris le M23. Dady Saleh, expert en relations internationales, estime que les dépenses liées à la présence d’une armée sur un territoire étranger sont planifiées peu avant son déploiement. Il a donné son point de vue sur l’aspect de la présence de la SADC :
« Ça dépend de l’accord qui a été signé et aussi détaillé par rapport à la mission. Nous sommes membres de la SADC et il y a une mission de la SADC. Théoriquement, il y a une mission pour la SADC qui est là, même si nous aussi on contribue. Ce sont ces frais-là qui sont pris en charge. Si par malheur, il y a un accord détaillé où la prise en charge serait du pays qui invite. Pour l’instant, par rapport à cette invitation de la RDC, si c’est dans le cadre totalement de la SADC sans autres accords détaillés, c’est la SADC qui prend en charge comme la Monusco. »
Signalons que les forces de défense nationale de l’Afrique du Sud n’ont pas précisé qui est à l’origine de ce tir de mortier dans leur base. Déjà, plusieurs personnes pensent qu’il peut s’agir des rebelles du M23 qui accusent la SADC de soutenir les autorités congolaises.