Les forces vives de la cité frontalière de Kasindi-Lubirihya viennent de suspendre pour deux semaines leurs séries de journées sans activités ce jeudi 15 février, lancées il y a une semaine dans cette partie du territoire de Beni. Cette décision a été prise lors d’une rencontre entre les composantes de la société civile et l’administrateur du territoire de Beni, EHUTA OMEONGA Charles. Les grévistes justifient cette décision suite à la promesse donnée par l’administrateur du territoire de trouver une solution à leurs revendications. EHUTA OMEONGA Charles, administrateur du territoire de Beni, a déclaré :

« Nous avons rencontré différentes couches sociales et les initiateurs de cette grève. Je les ai écoutés et j’ai promis de transmettre ces informations à qui de droit, et moi-même je vais assurer le suivi. Mais avant cela, je veux moi-même consulter les services de sécurité, car nous avons prêté serment de protéger la population et leurs biens, et non pas de participer à des actes de banditisme, de violence et d’insécurité. »

En réaction, la coordination de la société civile de Kasindi, avec à sa tête Marcel MBASA MUSUBAO, son président, informe que si rien n’est fait dans les deux semaines à venir, ils reprendront leurs mouvements de grève. Il convient de signaler que la société civile de Kasindi dénonçait l’insécurité dans cette partie du territoire de Beni, suite au meurtre par balle d’un habitant de Kasindi nommé NGURU MAPASA Marcel, propriétaire du SHOP situé au cœur du poste frontalier de Kasindi. Les forces vives, sous le noyau du groupement BASONGORA, ont ainsi décrété des journées ville morte illimitées sur l’ensemble de cette partie du secteur de RUWENZORI.