La société civile, les mouvements citoyens, les corporations de motards et les structures de jeunes décrètent des journées villes mortes sans transport en commun dans la ville de Goma à partir de ce lundi 29 janvier jusqu’à la levée effective des mesures de l’autorité urbaine interdisant la circulation des motos à partir de 18h.
Certains d’entre eux rencontrés ce samedi 27 janvier 2024 disent que tous les secteurs sont visés, mais le plus touché est celui de la moto :
« Nous ne sommes pas en mesure de travailler dans ces conditions. Nous essayons de gagner quelque chose le soir. Nous sommes choqués du fait que les autorités nous accusent d’être à la base de l’insécurité à Goma. Il y a un militaire qui a été tué la fois passée, a-t-il été tué par un motard ? Que l’on contrôle aussi d’autres secteurs ; car les taxi-bus peuvent aussi transporter des bandits. Plusieurs personnes achètent des motos pour opérer avec dans leurs propres affaires. Nous sommes fatigués. Nous irons partout le lundi ; que chacun garde ses engins roulants à la maison. Depuis l’instauration de cette mesure, nous sommes dans l’impossibilité de travailler librement ; le soir, nous sommes menacés par la police à 17h, et ils emportent nos motos sans destination ; nous sommes fatigués de cela ; avant-hier, il y a eu une incursion à Bujovu ; qui ont tué cet homme c’est encore nous ! Au contraire, nous dénonçons à haute voix les cas suspects ; et nos autorités le savent. »
En réaction, le maire de la ville de Goma ad interim, à travers un communiqué datant de ce samedi, le commissaire supérieur principal Kapend Kamand Faustin demande à la population de sa juridiction de vaquer librement à ses occupations car aucune manifestation n’est autorisée sur toute l’étendue de la ville de Goma le lundi 29 janvier.
Pour rappel, c’est depuis le 10 janvier que le Maire de la ville de Goma avait interdit la circulation des motos à partir de 18h sur instruction du comité provincial de sécurité.
Love Katsongo
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