Il est normal que le M23 intensifie les hostilités dans le territoire de Masisi. Cette rébellion serait manipulée par le contingent kényan de l’EAC, qui a été contraint de quitter le sol congolais en raison de l’insuffisance des résultats. Ce sont les jeunes d’autodéfense, appelés Wazalendo, venus du Sud-Kivu, du Maniema et du Nord-Kivu, qui l’ont révélé samedi à la presse après la chute de la localité de Shaki le jeudi 7 décembre. Face à cette menace, ils déclarent se liguer ensemble pour protéger l’intégrité du territoire national. Leur porte-parole, Jules Mulumba, déclare :
« Ils nous ont joué un mauvais tour. C’était plutôt un contingent déployé ici par Kagame pour conquérir de nouveaux espaces. Il y a eu des réunions entre le président et Kagame pour reprendre les hostilités et mettre la pression sur la ville de Goma, car la RDC a humilié son pays en retirant ses troupes du sol congolais sans résultats. »
Les accusations sont rejetées par le M23, et l’EAC n’a encore réagi face à ces accusations. Cependant, ses troupes ont commencé à se retirer du sol congolais depuis vendredi dernier, le 8 décembre. Ce retrait ira jusqu’au 7 janvier 2024, ainsi en ont décidé les chefs d’état-major de cette force de la sous-région de la Communauté d’Afrique de l’EAC réunis à Arusha le mercredi 6 décembre. Depuis leur arrivée, cette force nie faciliter un groupe armé, quel que soit son appartenance. Samedi et dimanche, il n’y a pas eu de combats sur la ligne de front dans le Masisi. Mushaki reste tout de même sous le contrôle de ces rebelles qui visent également à contrôler le site minier de Rubaya.
Jérémie Kihamba
Insightful piece
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