Dans la cité de Kichanga, les activités reprennent progressivement leur cours normal après un dimanche agité. La population avait fui temporairement cette agglomération située dans le territoire de Masisi en raison de tirs entendus aux alentours de la cité, à la fois à 8h30 et à 14h00. Cette psychose était due à deux incidents distincts. Tout d’abord, un débordement d’éléments du M23 à 8 km de la cité a été repoussé après des affrontements près de Bwiza. Ensuite, dans l’après-midi, des unités des Wazalendo ont été relevées de la ligne de front, provoquant des échanges de tirs intensifs.
Un habitant local a témoigné de ces événements :
« Un officier du M23 est décédé dans les affrontements qui ont débuté vers 3h du matin près de Bwiza. Ils voulaient récupérer son corps et ont lancé une attaque vers Kizimba, à 8 km de la cité. Cependant, ils ont été repoussés. Vers 13h30, des éléments des Wazalendo ont été relevés de la ligne de front, tirant des balles de manière intense. Mais maintenant, tout est revenu à la normale. Ceux qui s’étaient réfugiés à la base de la Monusco et de l’EAC sont de retour dans la cité. Toutes les activités reprennent leur cours, sauf les activités scolaires suspendues depuis le début de la semaine à cause des hostilités entre les deux parties en présence. »
Cependant, les combats ont persisté dans le groupement Tongo du territoire de Rusthuru ce même dimanche, notamment à Rushovu, Kihonga, Rushege, Kisangani, Sun City, Tanzanie et Kaveni. La coalition des groupes armés locaux tentait de bloquer le passage des renforts du M23 sur l’axe Tongo et essayait également d’occuper Bwiza, l’un des bastions principaux des rebelles du M23. Des civils ont été blessés au cours de ces affrontements, dont un habitant de Rushovu, selon les sources locales.
Prosper HERI NGORORA
Insightful piece
Excellent write-up