Le 28 septembre, une réunion déterminante a eu lieu au Quartier Général de la MONUSCO à Kinshasa, réunissant le Coordonnateur de l’Unité justice transitionnelle et lutte contre l’impunité du BCNUDH et des représentants d’Impunity Watch. Ce moment a été l’occasion d’aborder le processus d’élaboration d’une politique nationale de justice transitionnelle en République Démocratique du Congo (RDC).
Au cœur des discussions figurait la note de politique « Les aspirations des victimes pour une politique nationale de justice transitionnelle en RDC : les communautés s’expriment au Sud-Kivu, au Nord-Kivu, et en Ituri ». Ce document essentiel a permis de poser les bases d’un échange constructif, mettant en lumière les attentes et besoins des victimes, en particulier dans les provinces touchées par des violences récurrentes.
Un plaidoyer qui résonne
Les échanges ont été enrichis par la participation active de la Vice-présidente de la Coalition des groupes de victimes du Nord-Kivu, qui a fait le déplacement avec son bébé pour défendre les droits des victimes. Son engagement témoigne de l’urgence et de la pertinence du plaidoyer en faveur d’une approche holistique de la justice transitionnelle.
Au-delà de la réunion avec le BCNUDH, d’autres rencontres ont eu lieu, notamment avec la Commission inter-institutionnelle.
La nécessité d’une approche inclusive
Les récents échanges mettent en évidence la nécessité d’une approche inclusive, intégrant les voix des victimes dans le processus décisionnel. Leurs témoignages sont essentiels pour formuler une politique qui répond réellement à leurs besoins. En tenant compte des expériences vécues par les victimes du Sud-Kivu, du Nord-Kivu et de l’Ituri, les autorités congolaises peuvent établir une justice transitionnelle qui soit véritablement efficace et respectueuse des droits de chacun.
Un cadre légal à bâtir
Pour que cette politique soit véritablement mise en œuvre, il est crucial de bâtir un cadre légal solide. Cela implique la création de mécanismes de réparation et de soutien aux victimes, ainsi que la mise en place de tribunaux spécialisés pour traiter les crimes passés. Les discussions doivent également s’orienter vers la formation des acteurs judiciaires sur les enjeux de la justice transitionnelle, afin de garantir une application juste et équitable de la loi.
Un message fort à l’international
L’engagement de la RDC vers une justice transitionnelle pourrait également renforcer sa position sur la scène internationale. En montrant qu’elle prend au sérieux les préoccupations des victimes, le pays pourrait bénéficier d’un soutien accru de la part des organisations internationales et des bailleurs de fonds. Cela ouvrirait la voie à des investissements et à des partenariats qui pourraient aider à stabiliser et à reconstruire les régions les plus touchées.
Un chemin à parcourir ensemble
La justice transitionnelle en RDC représente un défi complexe mais nécessaire. Les réunions menées par cette structure de défense des droits humains et les diverses parties prenantes sont un premier pas prometteur vers la reconnaissance et la réparation des injustices. Il est maintenant essentiel de traduire ces discussions en actions concrètes. La voix des victimes doit continuer à résonner, et leur dignité est également à protéger.
Kaleru Samuel