Mwene Ditu, deuxième ville de la province de Lomami, a été secouée par deux cas récents de violences graves faites aux femmes, dénoncés avec force par Charlotte Mangu Kalala, militante emblématique des droits des femmes en République Démocratique du Congo. Lors d’une interview accordée à Beroya FM le jeudi 28 novembre, elle a exprimé son indignation face à ces actes qu’elle qualifie de « sauvages ».
Deux incidents alarmants en l’espace de quelques jours
Le premier incident a eu lieu le weekend dernier, lorsqu’une jeune fille a été agressée physiquement par un groupe de motards dans la rue. Le deuxième cas concerne une femme mariée, résidant près de l’Athénée de Mwene Ditu, qui a été violemment battue par son conjoint le même jour. Ces deux événements, survenus dans un laps de temps très rapproché, soulignent la persistance des violences domestiques et du harcèlement dans la région.
« Un comportement méphistophélique » : la condamnation de Charlotte Mangu Kalala
Dans son allocution, Charlotte Mangue Kalala a fermement condamné ces actes: « Je condamne fermement ces actes très sauvages. Ces violences sont une atteinte grave aux droits fondamentaux de la femme. Ceux qui continuent à perpétrer de tels comportements doivent cesser immédiatement. »
Elle a également souligné l’importance de l’engagement des autorités locales et de la société civile pour lutter contre ces abus et mettre fin à l’impunité qui les accompagne.
Appel à l’action collective
Charlotte Mangu Kalala a lancé un appel aux femmes pour qu’elles ne restent pas silencieuses face à de telles violences et pour qu’elles dénoncent tous les abus dont elles sont victimes. Elle a précisé : « Le chef de l’État ne soutient pas les violences faites aux femmes. J’invite les femmes à dénoncer ces actes pour que justice soit rendue. »
Elle a également insisté sur l’importance de sensibiliser la communauté et de renforcer les lois protégeant les femmes. Elle a plaidé pour la mise en place de programmes d’éducation et de dialogue afin de changer les mentalités et d’éradiquer ces comportements à long terme.
Un combat toujours d’actualité
Ces incidents rappellent la persistance des violences faites aux femmes en République Démocratique du Congo, malgré les avancées réalisées dans certains domaines. La prise de parole de Charlotte Mangu Kalala marque un pas supplémentaire vers la mobilisation collective pour éradiquer ces comportements inacceptables.
La société civile, les autorités locales et les médias ont un rôle crucial à jouer dans cette lutte. De plus, la justice est appelée à intervenir fermement pour punir les auteurs de ces actes inhumains et éviter de futurs drames.
Ariel Maleka Armal