La République Démocratique du Congo a commémoré la Journée nationale de la Liberté de la Presse le 22 juillet 2024. À cette occasion, RABE FM Goma a interviewé Patient Akilimali, journaliste et chef de travaux au département des sciences de la communication et de l’information à l’Université Officielle de Rwenzori (U.O.R).
Il a souligné les progrès significatifs observés sur le plan juridique régissant la profession de journaliste dans le pays. Ces avancées incluent plusieurs lois telles que la loi sur le statut du journaliste de 1981, la loi du 22 juillet 1996 sur la liberté de la presse, ainsi que les articles 23 et 24 de la Constitution de la RDC, consacrant respectivement la liberté d’expression et de presse. En dernier lieu, la loi de 2023 a introduit des innovations majeures en intégrant le code du numérique et d’autres nouveautés, témoignant de l’engagement des autorités à soutenir la liberté d’expression journalistique dans le pays, selon ce spécialiste.
Akilimali va jusqu’à affirmer que la presse est considérée comme le quatrième pouvoir en RDC, un contre-pouvoir essentiel aux trois pouvoirs traditionnels (exécutif, législatif, judiciaire), comme l’avait souligné Montesquieu. Cependant, malgré cette reconnaissance officielle, il reste encore beaucoup à faire pour garantir cette liberté sur l’ensemble du territoire congolais. « En examinant les rapports de Journalistes en Danger et Reporters sans Frontières, la situation des journalistes dans l’est du pays est préoccupante. Nombreux sont ceux contraints à l’exil ou à abandonner leur métier en raison du contexte sécuritaire difficile », précise Patient Akilimali.
La principale contrainte à laquelle font face les journalistes, notamment dans l’est du pays, est l’insécurité persistante qui entrave l’exercice de leur profession. Il est crucial que les autorités nationales accordent une attention particulière à cette situation pour garantir aux journalistes la sécurité nécessaire pour exercer leurs fonctions.
Emmanuel Kasereka Goma