Ce vendredi 22 novembre 2024, la Première ministre de la République Démocratique du Congo, Judith Tuluka Suminwa, est arrivée à Goma, accompagnée d’une délégation de haut niveau, pour une mission essentielle dans le cadre de l’évaluation de l’état de siège en vigueur dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Depuis mai 2021, cette mesure exceptionnelle est censée lutter contre les groupes armés rebelles qui déstabilisent la région.
L’objectif de cette visite est clair : rencontrer les « forces vives » locales afin de discuter des « mesures d’atténuation de l’état de siège » et évaluer son impact sur la sécurité et les conditions de vie des populations locales. Selon Judith Suminwa, cette mission permettra de prendre en compte les réalités du terrain et d’ajuster les mesures nécessaires pour garantir la paix et la stabilité dans ces provinces particulièrement touchées par la violence.
La délégation comprend des ministres, des sénateurs, des députés nationaux et des membres du cabinet présidentiel, qui passeront deux jours dans les villes de Goma et de Bunia. Ils rencontreront les autorités locales, militaires et civils, pour recueillir des informations de première main sur les progrès et les défis relatifs à l’application de l’état de siège.
Si la situation sécuritaire reste préoccupante avec des affrontements réguliers dans des zones comme Beni et l’Ituri, les autorités congolaises restent déterminées à maintenir cette mesure pour rétablir l’ordre et combattre l’insurrection. Une déclaration officielle devrait suivre cette mission, précisant la position du gouvernement sur la prolongation ou la levée de l’état de siège dans ces deux provinces. Cette démarche intervient dans un contexte où les critiques sur l’impact de l’état de siège sur les droits des citoyens et la gouvernance locale se multiplient.
La visite de la Première ministre pourrait bien marquer un tournant dans la gestion de la crise sécuritaire au Nord-Kivu et en Ituri, offrant des pistes pour une approche plus équilibrée face aux défis sécuritaires.
La rédaction