Un jour après la tragédie qui a coûté la vie à plusieurs personnes sur le lac Kivu le Jeudi 03 Octobre 2024 dans l’avant-midi, l’association UPELA, active au Nord-Kivu, a tenu un point de presse le 4 octobre 2024 pour exprimer ses préoccupations concernant la situation à Goma. Emmanuel Nyakasane, son coordonnateur, a attribué ce drame à la résurgence du M23, qui continue d’étouffer la ville depuis le retour de cette rébellion dans la région il y’a de cela plus de deux ans maintenant.
L’association de défense des droits humains déplore la gestion lente et inefficace de la situation par les autorités, malgré l’état de siège en cours. Les services concernés semblent négliger les besoins de la population, ce qui a conduit à des incidents tragiques comme celui sur le lac Kivu. Nyakasane souligne que les autorités auraient pu prévenir cette situation, sachant que la voie maritime était essentielle pour l’approvisionnement alimentaire de Goma.
« Si les autorités se soucient réellement de la population, il est urgent d’ouvrir les routes, notamment celle de Goma-Minova », a-t-il déclaré. UPELA donne un ultimatum d’une semaine aux responsables afin qu’ils prennent des mesures concrètes. En cas d’inaction, l’association promet de lancer des actions significatives pour contraindre les dirigeants à rouvrir ces voies vitales.
Il est inacceptable qu’une ville sur-militarisée comme Goma soit ainsi asphyxiée. Les forces armées présentes doivent se remettre en question, a conclu ce défenseur des droits humains.
Emmanuel Kasereka