La situation de sécurité dans la partie ouest de Goma inquiète de plus en plus, entre violences ciblées et insécurité grandissante.
Depuis le début de la guerre d’agression menée par les rebelles du M23 et leurs alliés, la ville de Goma, en particulier sa partie ouest, est devenue un refuge pour des milliers de déplacés fuyant les zones occupées par ces groupes armés. Initialement perçue comme un asile pour ces victimes de guerre, cette zone est aujourd’hui devenue un foyer de violences et d’insécurité. Les déplacées, notamment les femmes, sont quotidiennement victimes de viols commis par des hommes armés, selon plusieurs sources locales.
Dans un communiqué diffusé ce mercredi 20 novembre 2024, le chef du quartier Lac Vert a dénoncé plusieurs incursions d’hommes en armes dans les abris des déplacés. Dans une de ces incursions, un groupe armé a attaqué une maisonnette construite par un déplacé en branchages, causant des dégâts matériels et humains. Au même moment, le corps sans vie d’un homme, en uniforme militaire neuf et portant une arme, a été découvert dans la matinée, ce qui a accentué l’inquiétude des habitants.
Chaque nuit, des coups de feu retentissent dans cette partie de la ville. Les abris des déplacés, déjà précaires, sont régulièrement attaqués par des cambrioleurs armés, sans réaction significative des autorités locales. La société civile de Goma a exprimé ses inquiétudes face à l’inefficacité des forces de sécurité pour endiguer cette insécurité croissante.
Cette situation alimentent des interrogations parmi les habitants, victimes de violences quotidiennes dans une ville pourtant administrée par des autorités militaires et policières. Malgré la présence de ces forces et de plusieurs contingents militaires étrangers, l’insécurité est devenue un fardeau quotidien pour les habitants de Goma, en particulier dans le secteur ouest.
L’un des cadres de base de cette zone a exprimé une fois de plus la nécessité de mettre en place de nouvelles stratégies pour mettre fin à l’insécurité. Il appelle les autorités à démanteler les réseaux de bandits qui sèment terreur et désolation dans la ville. Avec les festivités de Noël et du Nouvel An qui approchent, la situation risque de se détériorer davantage, et des mesures urgentes doivent être prises pour sécuriser la ville et ses habitants.
Emmanuel Kasereka