Bayomba Mishiki BAMS, coordonnateur de l’organisation locale Groupe d’Actions pour la Protection de l’Enfant (GAPE), met en garde contre la propagation de la diarrhée dans la zone de santé rurale de Walikale, au Nord-Kivu. Il rapporte que quatre cas de diarrhée ont déjà été enregistrés dans la commune rurale, et les patients sont pris en charge à l’hôpital général de référence dans un état critique.
Mishiki exprime des inquiétudes majeures quant à la possibilité que cette épidémie atteigne la prison centrale de Walikale, qui est déjà surpeuplée. Bien que cette prison ait une capacité d’accueil de 50 personnes, elle en héberge actuellement 228, dont 8 femmes et 3 enfants. La situation sanitaire y est préoccupante avec des cas de gale, de paludisme, et de fièvre typhoïde, exacerbés par un manque de médicaments.
« La promiscuité dans cette prison pourrait faciliter la propagation rapide de la diarrhée parmi les détenus. Si nous avons du mal à gérer des maladies comme le paludisme ou la gale, comment pourrions-nous contrôler la diarrhée si elle atteint cette prison ? » s’interroge Bayomba Mishiki BAMS.
Il craint qu’un seul cas dans la prison puisse provoquer une véritable catastrophe sanitaire. « Si cette maladie touche la prison, les conséquences pourraient être désastreuses. Nous appelons à une mobilisation générale pour acheter des médicaments et éviter le pire », conclut-il.
Pour rappel, la diarrhée a été signalée la semaine dernière dans l’aire de santé de Bilobilo, dans la zone de santé rurale de Walikale, causant déjà des victimes parmi les habitants.
Muliro Vainqueur Laurent