La rentrée scolaire dans le Nord-Kivu pourrait bien être compromise. Alors qu’un accord avait été récemment signé à Bwibwa entre les autorités et le Banc syndical des enseignants, une menace de grève se profile à l’horizon.
À 72 heures de la rentrée, les enseignants ont décidé, lors d’une réunion intersyndicale à Goma le 30 août 2024, de boycotter les cours si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Ces revendications sont liées à la non-exécution des promesses faites par les autorités. Les enseignants dénoncent une pratique récurrente dans le pays, où les engagements des régimes successifs restent souvent lettres mortes.
Dans une déclaration commune, les enseignants des écoles primaires et secondaires appellent les parents à garder leurs enfants à la maison jusqu’à ce que leurs revendications soient prises en compte. Ils mettent en garde contre toute tentative d’intimidation de la part des autorités éducatives. Ce mouvement de grève, qui affecte tous les niveaux d’enseignement, est perçu comme une lutte pour la dignité et les droits des enseignants.
Cette situation critique appelle à une mobilisation rapide pour éviter un impact durable sur l’éducation des élèves dans la région.
Emmanuel Kasereka Bin Vikingi