Le manque de cimetières dans le territoire de Kalehe, au Sud-Kivu, reste un problème sérieux. Ce mercredi 6 mars, une dispute a éclaté lors de l’enterrement d’une femme déplacée, morte du choléra. En raison du manque de cimetières dans le groupement Buzi, en territoire de Kalehe, la victime voulait être enterrée dans un cimetière privé. La victime, une personne âgée dont l’identité reste inconnue, serait décédée il y a deux semaines. Les sources sur place informent que les gardiens du cimetière Muchoko, où le corps devait être enterré, ont refusé l’inhumation de cette dame en raison du manque d’espace.
« Nous avons constaté avec amertume, pendant environ une heure, l’abandon d’un cadavre au cimetière, ce qui suscite des controverses ces derniers temps. Ce cadavre venait de passer une semaine à l’hôpital général de Minova. Les hygiénistes de l’hôpital sont venus l’enterrer après avoir reçu l’ordre d’une autorité locale. Nous, en tant que société civile, appelons les autorités civiles à s’impliquer pour que le dossier du cimetière de Minova soit clarifié et que ce cimetière puisse appartenir à la population. Minova, en tant qu’agglomération qui pourrait même devenir une ville, n’a pas de cimetière à part ce petit cimetière situé dans l’avenue de Kalehe, datant de longtemps », a réagi Sadiki Shamavu, juge, au micro de Jackson Maliyabwana.
Il convient de noter que l’enterrement a eu lieu après l’intervention d’un officier FARDC qui, selon cette même société civile, serait membre de la famille propriétaire du dit cimetière.