Ce vendredi 8 novembre 2024, à partir de 8 heures, une rencontre d’envergure se tiendra à Butembo pour les victimes des massacres dans l’est de la République Démocratique du Congo. Organisée par le Collectif des Victimes Survivantes des Massacres de l’Est de la RDC (COVISMAE), cette réunion a pour objectif de réunir toutes les personnes ayant subi la violence des conflits qui ravagent la région depuis plus de 30 ans.
La rencontre, convoquée par Tembos Yotama, coordonnateur national de COVISMAE, se déroulera dans les locaux du collectif, situés sur l’axe Mutsanga, à proximité du garage Munyangulu, dans le quartier Kalemire, commune de Bulengera. Le collectif invite toutes les victimes des atrocités à y participer, afin de recenser les cas et d’enrichir le rapport sur les pertes humaines et matérielles causées par l’insécurité persistante.
Une activité de mémoire et de solidarité
La cellule de communication de COVISMAE souligne l’importance de cet événement, qui représente une opportunité d’échange et de solidarité entre les victimes des violences :
« Nous préparons une activité de grande envergure, un échange avec les victimes des atrocités que nous subissons depuis plus de 30 ans à l’est de la RDC. Ceux qui sont invités sont principalement les déplacés de guerre, qui ont fui leurs villages en raison des tueries menées par les ADF et le M23. Ces groupes les ont pourchassés, tuant et exterminant des civils. Ce sont eux les premières cibles. De plus, toute personne ayant perdu un proche ou ayant été témoin de massacres, d’égorgements ou d’autres formes de violence est concernée par cette activité, prévue pour le vendredi 8 novembre 2024, à partir de 8h, au bureau de COVISMAE », a-t-elle déclaré.
Elle a ajouté:
« Plus on reste dispersés, plus il devient difficile de faire entendre nos voix. Nous devons nous unir pour que le monde prenne conscience de notre souffrance, tout comme d’autres peuples l’ont fait par le passé. Le peuple rwandais après le génocide ou le peuple juif pendant l’ère nazie ont su se rassembler pour se faire entendre. Il en va de même pour nous », a-t-elle conclu.
Cette réunion est ouverte à tous les habitants de Butembo et ses environs, qu’ils aient été directement ou indirectement affectés par les violences.
Gloire Tsongo