En province du Nord-Kivu, ce vendredi 21 juin 2024, la Fédération des comités des pêcheurs sur le lac Eduard FECOPEILE en sigle, vient de saisir la première ministre cheffe du Gouvernement congolais, madame Judith Suminwa Tuluka au sujet d’un projet de vente aux enchères du bloc pétrolier Numéro 5 couvrant la totalité du lac Eduard dans la partie congolaise c’est à L’Est du pays, voisin à l’Ouganda.
Le précédent gouvernement chapeauté par Sama Lukonde avait laissé ce projet dans les tiroirs pour exploiter plusieurs blocs pétroliers à travers le pays. Visiblement, un projet qui ne fait pas l’unanimité chez les pêcheurs qui sont les principaux concernés dans cette histoire.
Dans une lettre ouverte adressée à la primature congolaise, La fédération des comités des pêcheurs sur le lac Eduard, une structure des pêcheurs s’inscrit à faux contre ce projet. «Non à toute initiative de la vente aux enchères du bloc pétrolier 5 du Rift albertin couvrant la totalité du lac Eduard partie RD congolaise dans le Parc National de Virunga», a-t-on lu dans les lignes de cette note de la FECOPEILE.
Dans l’esprit de cette lettre, le réchauffement climatique est la cause majeure que mettent en évidence les pêcheurs du lac Eduard pour protester ce projet gouvernemental.
C’est inopportun pour concrétiser ce programme pendant que le monde entier subit actuellement un réchauffement climatique sans précédent. La République démocratique du Congo doit conserver sa place de pays solution face à ce fléau mondial, souligne les pêcheurs congolais oeuvrant sur le lac Eduard, dans les localités et agglomérations telles que Kyavinyonge, Kasindi-port, Vitshumbi, et ailleurs.
«Exploiter le pétrole dans le lac Eduard est synonyme de violer délibérément certaines dispositions de la conservation de la nature en RDC tout en sacrifiant plus de 200 000 familles des congolais qui dépendent des eaux de ce lac et ses ressources», indique cette structure de pêche.
Il sied de souligner que, dans le programme du gouvernement Judith Suminwa, la conservation de la nature est aussi l’une des priorités pour aider le monde à faire face au réchauffement climatique.
Degusto Muhindo